mercredi 16 novembre 2016

Toutes les routes du vin mènent à Lyon




Toutes les routes du vin mènent à Lyon ou plutôt passent par Lyon.
Est ce un hasard? Pas forcément, quand on considère que l'ancienne capitale des Gaules est souvent appelée la ville aux trois fleuves: le Rhône, la Saône et bien sûr le Beaujolais qui a élu domicile sur les pentes ensoleillées des collines du Nord de Lyon, il y a bien plusieurs centaines d'années.
Les Romains, grands amateurs de vins, lors de leur conquête de la Gaule, ne s'étaient point trompés,  quand ils firent de Lugdunum leur capitale régionale et s'installèrent sur les hauteurs de Fourvière et à la Croix Rousse . Ils avaient compris que le lieu était stratégique en tout point de vue et qu'il y faisait bon vivre. Lyon, c'est très vite affirmée comme une ville de commerce internationale. Déjà au moyen âge, banquiers et négociants italiens s'y pressaient mais aujourd'hui, il y a une source qui n'a pas tari, c'est celle du beaujolais qui continue éternellement à couler à flot dans toutes les bonnes adresses de la Gastronomie Lyonnaise. Quel Restaurant osera ne pas faire honneur au breuvage symbole de la ville dont la réputation a fait le tour du Monde et qui fait de ce vin , le premier ambassadeur de Lyon. Un vin tellement célèbre que l'arrivée du Beaujolais nouveau est devenu un évènement mondialement célébré.
Mais à Lyon, le vin s'affiche sur plusieurs tons et  la ville, grâce surtout à sa gastronomie reconnue partout dans le monde n'est pas seulement la capitale mondiale du beaujolais mais aussi le le lieu où on sait apprécier tous les types de vins.
C'est ainsi qu'il n'est point difficile de trouver des vins aux origines les plus variés comme ce vin (un Château Bargylus) venu droit de Syrie et qu'on sert dans un restaurant de Lyon tenu par une famille de Syro-Libanais . Ce vin né dans la région de Lattaquié et déjà proposé dans de nombreuses grandes villes (Tokyo,New York, Londres, Paris, Bruxelles parvint jusqu'au restaurant lyonnais en empruntant ou la route direction Beyrouth par Tripoli au Liban avant d'être envoyé par avion à Anvers ou si la route est bloquée, les bouteilles sont acheminées par la mer de Lattaquié à Port Saïd puis la Belgique après 45 jours de voyage. 45000 bouteilles sont ainsi produites pour l'export permettant à 35 familles de vivre de leur travail.
C'est un exemple assez intéressant qui démontre que des relations économiques peuvent être initiées dans l'intérêt des populations Syriennes qui ne doivent pas faire les frais de l'embargo économique qui frappe le pays. Il est totalement possible dans le respect de la loi de commercer avec la Syrie.
L’embargo ne concerne pas le secteur privé. La population syrienne a besoin de travailler et nos entreprises lyonnaises ont besoin d’exporter pour ne pas disparaître. Nous avons un savoir faire que nous devons mettre en avant et surtout, ne pas laisser nos concurrents directs nous prendre des parts de marché que nous aurons du mal à récupérer par la suite.



Références



Article signé par  Thierry Henri Honfleur

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